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Les réseaux sociaux : l’éducation à l’information

Les réseaux sociaux sont un moyen de communication que nous utilisons au quotidien pour rester en contact avec nos proches. Ils sont à l’ère du temps et ancrés dans nos habitudes. Il peut nous arriver de partager un contenu vu sur les réseaux sociaux à nos proches. Je suppose que nous l’avons tous fait au moins une fois. Cependant, sur Internet, un mensonge répété des millions de fois fait office de vérité pour certains. Aujourd’hui, une masse importante d’informations (vraies et fausses, utiles et parfois sans valeurs) circulent sur les réseaux sociaux.

Nous produisons une quantité importante de données qui circulent à grande vitesse. Comment savoir si une information est vraie ? Les gens font recours à des technologies informatiques comme l’intelligence artificielle pour fabriquer ou manipuler des contenus médias. Comment dans ce cas les médias sociaux peuvent-ils faire office de vérité ?

Les fakes news

Le terme «Fake news» désigne fausse information. Le fake est partout et notamment sur les réseaux sociaux. Elle constitue un problème de société, elle est dangereuse car souvent organisée, dotée de ressources importantes et renforcée par le recours à des technologies informatiques.

L’accès à la technologie a rendu les gens plus faciles à manipuler avec de fausses informations; les médias sociaux ont accru le risque que les gens soient manipulés par des politiciens ou par des groupes de personnes. On influence l’opinion des autres avec des textes qui sèment suffisamment la confusion pour que les gens ne sachent plus qui ou quoi croire. L’océan numérique est devenu une marée noire de contenu douteux, laissant plus de scepticisme que de certitude.

Tout le monde écrit, photographie, filme et témoigne, tout le monde donne son point de vue et partout en tout temps. Nous sommes submergés par des publicités, du marketing commercial et politique, des mensonges circulant à la vitesse de la lumière. Ce qui a tendance à remplacer notre esprit critique par des suspicions. Les fausses nouvelles sont rédigées de manière à susciter plus de colère. On n’arrive plus à distinguer le vrai du faux. Pouvons-nous vraiment faire confiance aux réseaux sociaux en tant que bonnes sources d’information ?

Il ne vous ait jamais arrivé de voir un article sur les réseaux sociaux et de dire c’est ce que je pensais ou alors cet article s’adresse directement à moi ? Cela vous pousse à le partager sur le champ. La stratégie est de faire croire que tout est une question de point de vue. Ce qui pousse les gens à la culture de la haine. On peut voir des contenus modifiés, des mensonges qui peuvent se combiner pour fabriquer un discours politique dans l’intension de semer la confusion dans l’esprit des gens. Les gens se sentent libres de publier ce qu’ils veulent, et parfois ces publications peuvent conduire à des comportements dangereux.

L’aspect malsain des réseaux sociaux

En plus de la désinformation, les réseaux sociaux développent un climat social façonné par des activités très négatives. Du harcèlement, de la méfiance, la haine, la jalousie, l’esprit compétitif etc. Ils sont tellement ancrés dans notre quotidien qu’il nous semble impossible de s’en passer. Parfois intrusifs et envahissants.

Les médias sociaux attirent notre attention sur tous les mauvais contenus, ce qui entraîne un sentiment général de malaise. Tout ce qui est négatif que nous regardons sur les réseaux sociaux peut nous détruire de l’intérieur. Les images que je m’autorise à infliger à mon cerveau sont-elles utiles ? Quand on swape on télécharge quantité d’informations dans le cerveau. Certaines n’ont aucune utilité pour notre cerveau.

L’utilisation des médias sociaux est l’une des activités de loisirs les plus populaires chez les adolescents. Parallèlement à cela, il y a une préoccupation croissante concernant l’utilisation problématique des médias sociaux et sa relation avec les comportements de santé. Récemment, le terme «dépendance au smartphone» (SPA) a été introduit pour décrire le comportement addictif lié au smartphone et les troubles physiques et psychosociaux qui lui sont associés.

Nous produisons une masse de données importantes que nous gérons au quotidien. En 2020, il est par exemple estimé qu’une minute suffise pour que 400 000 heures de vidéos soient regardées sur Netflix, 42 millions de message envoyés sur WhatsApp et plus de 6 600 colis expédiés sur Amazon. C’est autant de données que nous produisons et gérons au quotidien. Les chiffres sont publiés par le site Visual Capitalist. Voici une sélection d’applications et de plateformes phares :

Ce graphique donne un aperçu de l’activité et des données générées sur Internet en l’espace d’une minute, en 2020.

Comment pouvons-nous identifier les informations erronées sur internet ?

Les informations trompeuses créent souvent la confusion et la manipulation dans l’esprit des internautes. C’est pourquoi dans le monde numérique d’aujourd’hui, nous devons être à mesure d’identifier les contenus visuels trompeurs :

Dans la plupart des cas, les images trompeuses sont constituées par de vieilles images en modifiant la description de l’image grâce à des logiciels de traitement d’image (Photoshop, lightroom etc.) ou d’autre application mobile. On prend des images qui ne collent pas avec l’endroit et la date.

Contenu manipulé : aujourd’hui les gens se servent de l’intelligence artificielle pour créer des contenus qui vous feront croire que c’est vrai alors que cela peut s’avérer faux. On fait recourt aux moyens numériques sophistiqué pour manipuler des contenus. Ça peut être le clonage de la voix, une vidéo truquée ou soit le DeepFace qui consiste à remplacer l’image faciale d’une personne par une autre, etc.

Contenu fabriqué : c’est un contenu original mais créer dans l’intention de tromper.

  1. Avant de partager une information sur les réseaux sociaux, il faut avant tout vérifier si l’information provient d’un site Web officiel et fiable, ou d’une source inconnue. Si vous n’êtes pas sur de la source, demander conseil aux personnes qualifiées de vous orienter. Certains internautes partagent quand même en espérant que le destinataire va vérifier la source de l’information. Mais, ce n’est pas la bonne manière.
  2. Ensuite pensons aux dommages que cela pourrait causer : Est-ce que mon partage n’aura pas de conséquences sur la réputation d’une personne ? Certaines informations peuvent être de nature confidentielle et donc il faut respecter la vie des autres.
  3. Ce n’est pas parce qu’une information est en ligne ou partagée par un proche qu’elle est forcément vraie; pas toujours. «La personne naïve croit chaque mot, mais la personne avisée réfléchit à chaque étape.» (Proverbes 14:15). Utilisons notre esprit critique pour analyser l’information avant de la partager.

Nous devons arrêter d’être des consommateurs passifs, prenons le temps de vérifier la source de l’information. Nous devons aussi être sélectifs sur ce que nous lisons sur Internet. Tout n’est pas consommable.

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La patience : une vertu rare à l’ère du numérique

La patience, selon la définition commune présentée par Wikipédia, se réfère à la capacité d’attendre longtemps sans ressentir d’irritation ni de lassitude. Nous observons de plus en plus une perte de patience et de sang-froid chez la nouvelle génération. Cette génération se caractérise par son impatience, son exigence et son attachement aux tendances actuelles. Nous sommes devenus trop exigeants, désirant tout instantanément. Malgré cela, la patience, avec ses vertus telles que la tolérance, le pardon et la foi, semble disparaître progressivement chez les jeunes. Pourtant, l’impatience peut nous nuire. Quelles sont donc les causes de cette impatience chez les jeunes ? Comment pouvons nous cultiver la patience ? Tout au long de cet article, nous examinerons ces questions et fournirons des pistes de réflexion.

Comment la technologie nous rend impatients?

Nous évoluons dans un monde où la technologie façonne un rythme de vie effréné. Internet est désormais indispensable, facilitant nos tâches et accélérant nos actions. Grâce à l’automatisation, nous pouvons réaliser plusieurs actions instantanément. Toutefois, ces progrès technologiques, en mettant tout à notre disposition en un instant, ont engendré une impatience marquée chez la jeune génération.

L’impatience, l’intolérance et le manque de clémence semblent être monnaie courante parmi les jeunes. Ils manquent de patience et réclament des résultats immédiats. Les réseaux sociaux, tels que WhatsApp, Facebook ou Instagram, sont largement utilisés, mais combien d’entre nous prennent le temps de lire les conditions d’utilisation de ces applications ? De même, la lecture des notices de médicaments est devenue rare. Nous nous contentons du visuel, sans prendre le temps de nous attarder sur l’essentiel. Cette impatience se manifeste également dans les embouteillages ou les files d’attente, où nous sommes pressés et craignons de perdre du temps. Le temps est devenu une ressource si précieuse que nous en surveillons minutieusement chaque utilisation.

Aujourd’hui, grâce à la technologie, les jeunes n’ont plus besoin de se déplacer pour effectuer leurs achats. Quelques clics et un appel téléphonique suffisent pour que leurs articles soient livrés instantanément. Cette rapidité apparente est un avantage considérable pour la génération actuelle. Cependant, ces avancées technologiques ont engendré un changement négatif dans notre comportement.

Nous attendons des services une efficacité maximale dans les délais les plus brefs. Tout retard suscite de l’impatience, voire de la colère. Le moindre défaut est l’objet de protestations.

Il est a noté aussi que l’impatience ne soit pas seulement limitée à la jeune génération, j’ai vu des personnes âgées perdre patience et crier aux guichets des banques, ou dans les embouteillages. Mais le problème est sûrement plus répandu chez les jeunes.

L’impatience dans les relations

L’impatience est un facteur souvent à l’origine de nombreuses ruptures dans les couples aujourd’hui. Nous sommes fréquemment impatients dans nos relations avec autrui, exigeant que tout soit parfait ou que les personnes répondent à des critères de perfection. Lorsque nos attentes ne sont pas comblées, nos réactions peuvent être disproportionnées. Cette dynamique se retrouve également au sein de nos familles. Aimer, c’est aussi respecter nos différences. Il est irréaliste d’attendre que l’autre corresponde exactement à nos attentes.

La patience dans une relation implique également la compréhension de nos émotions, c’est-à-dire savoir jusqu’où nous pouvons être affectés. Il n’est pas juste d’exploiter la patience de notre partenaire pour justifier un comportement inapproprié. Les sentiments sont manipulés lorsque nous nous rendons compte que notre amour nous oblige à tolérer et à patienter indéfiniment. La patience est un signe d’amour ; nous faisons preuve de patience et de tolérance parce que nous aimons, tout comme Dieu est patient envers nous.

En tant que jeunes, il est crucial de comprendre que la patience, en attendant le bon moment, contribue à bâtir des relations solides et durables. Il est essentiel de consacrer du temps à travailler sur soi-même. Le problème réside dans notre tendance à précipiter les choses dans nos relations, et dès qu’une difficulté survient, nous sommes prêts à envisager la séparation. Prendre son temps permet d’améliorer les choses et de récolter de bons résultats. Après tout, n’est-il pas dit que les bonnes choses prennent du temps ?

L’ambition de réussir dans le domaine professionnel

La quête de succès sur Internet suscite en nous une impatience envers notre propre parcours. Nous sommes préoccupés par l’avenir et ce qu’il pourrait nous réserver. En voyant des individus partager leurs réussites sur les réseaux sociaux, nous sommes incités à vouloir les imiter, et ce, de manière rapide et efficace. Plus nous sommes exposés à ces succès, moins nous faisons preuve de patience.

L’impatience représente également une ouverture par laquelle le Diable cherche à semer le doute dans nos prières et à nous décourager quant à ce que nous attendons de Dieu. Il tente de semer le scepticisme dans nos esprits, nous faisant croire que nous perdons notre temps, alors que Dieu prend le temps nécessaire pour nous façonner et nous rendre aptes et matures avant de nous accorder ce qu’il a préparé pour nous. Toutefois, notre impatience peut éroder notre foi, engendrant ainsi de l’anxiété.

Comment améliorer la patience ?

Nous avons la possibilité d’améliorer notre pratique de la patience au quotidien. Par exemple, dans un conflit, lorsque vous pourriez légitimement vous mettre en colère mais que vous choisissez de rester calme, cela dénote votre patience.

La patience peut être cultivée dans de nombreuses situations de la vie courante, comme attendre patiemment dans une longue file d’attente au supermarché ou à la banque. De même, nous pouvons apprendre à patienter pour que Dieu réponde à nos prières en son temps. Si nous avons une idée à développer, prenons le temps de réfléchir soigneusement avant d’agir.

La patience prépare à un avenir meilleur. Si aujourd’hui on a accès à certaines choses de la vie plus facilement et instantanément, il y a de grandes choses qui demandent du temps.

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